J'ai des envies de voyage lointain, dans des lieux si distants qu'ils n'existeraient peut-être même pas. Des envies de solitude pour faire le point et me rendre à des évidences. Des envies d'être très entourée par peur de ces évidences où la réflexion pourrait mener mes pas. C'est beau la mer, c'est bien quand le vent arrache les pensées sous la peau. I tell you, love is a curse. J'écouterais bien les nuages passer, histoire de connaître leur mélopée, et leurs songes derrière les brumes. C'est bien de savoir la lumière sur soi, la chaleur d'un astre dans ses orbites, brûler, trembler, se pulvériser en un tas de poussières de fatalité. J'aimerais passer encore ces heures entre petits cousins à battre d'un même cœur devant une simple télé. Ces gens que j'aime le savent-ils cependant ? J'aimerais savoir pourquoi malgré tout mon chemin semble toujours s'accrocher aux souvenirs, se complaire dans la complexité, se suspendre à l'impossible. Je voudrais bien avoir le cran d'admettre à haute voix à quel point l'enthousiasme de cet écossais complètement illuminé me manque, je voudrais bien déjà me l'avouer à moi-même. Ce serait bien que cette sensation indescriptible au fond de mes tripes trouve la porte de sortie. J'ai besoin de ne plus penser, mais si ça provoque le vide, alors quoi. La raison est dangereuse, disloquée sur les murs du cerveau.
À quoi ça sert au juste.
Pourquoi ça ne veut rien dire.
It's never to become
For I am not the one