Qui n'a connu douleur immense n'aura qu'un aperçu du temps.
Qui n'a perdu ne sait la peine.
L'aiguille lente, qu'il neige ou vente,
L'omniprésente souligne ton absence. Partout
Si j'avais au moins revu ton visage, entrevu au loin le moindre nuage.
Mais c'est à ceux qui se lèvent qu'on somme "d'espoir",
Dont on dit qu'ils saignent sans un au revoir, de croire.
Et moi pourquoi j'existe, quand l'autre dit "je meurs" ?
Pourquoi plus rien n'agite ton coeur ?
M. Farmer
Pourquoi y a-t-il autant de conventions au Monde. Qui décide de ce qu'il faut faire, de ce qu'il faut ressentir, de ce qui est acceptable et de ce qui ne l'est pas. Qui peut dire qu'il sait mieux que quiconque. Qui peu prétendre détenir la sagesse. Je ne crois pas qu'il y ait de mal à ne pas tourner de pages. Je ne crois pas qu'il soit dangereux de rêver sa vie. Je ne pense pas qu'il soit grave d'agir avant de vraiment réfléchir. Je ne considère pas que coucher avec quelqu'un sans en être amoureux est malsain, puisque selon moi ça ne requiert avant tout que confiance et franchise. Je ne vois pas ce qu'il y a de gênant à ne s'être jamais disputé avec sa meilleure amie, non, je ne crois pas que les engueulades soient indispensables à une relation durable. Je ne sais pas comment faire pour éviter que, chaque jour, quelque chose fasse qu'il me manque encore. J'ignore combien j'ai de vrais amis sur qui je pourrai toujours compter quoi qu'il arrive. Je ne conçois pas une vie sans incertitudes. Je ne comprends pas pourquoi on devrait savoir dès le collège-lycée à quoi va exactement ressembler notre vie. Au fait je ne comprends pas grand chose. Mais ce n'est pas grave.
Et moi, je chante
Moi je m’invente une vie...