Tu parles trop. Tu glandes trop. Tu fumes trop. Tu joues trop. Tu réfléchis trop. Tu geek trop. Tu rêves trop.
Tu bosses pas assez. Tu dors pas assez. T'agis pas assez. Tu sors pas assez. T'oses pas assez. Et le chien qui court après sa queue, tu crois que c'est mieux...?
Love. Faith. Hope.
And did I mention about the way you took my heart alive?
Qu'on se le dise, ce n'est pas une question de ce que je veux ou ne veux pas faire. C'est une question d'orgueil. Well screw your bloody pride. Effectivement, mais pas que. On arrive à un nouvel embranchement sur la route, et je le sais, je dois m'engager seule sur la voie qui mecorrespond. Pour voir ce dont je suis capable, me prouver que je peux être quelqu'un sans avoir besoin d'un autre pour exister. Je ne dis pas que je tournerai le dos à la moindre relation que je pourrai croiser, et au contraire, j'espère qu'il y aura foule sur le chemin. Mais je ne veux pasm'attacher, pas maintenant, à une âme qui poussera ma route à toujours croiser la sienne. Je veux naviguer en eaux libres, je ne suis pas prête à ce qui, je sais, est susceptible d'arriver. J'ai peur de la déception aussi, certainement, au delà des mots, je préfère entretenir cette belle image sans la ternir, parce que j'ai compris que, au fond, je ne pense pas que ça vaille le coup de prendre le risque. Et plus que tout, je veux exister telle que je suis et pour ça je dois trouver de quoi il s'agit. Je n'y arriverai pas si j'aligne continuellement ma personnalité à celui que je suis. Parce que oui, toujours, je m'adapte et oui, toujours, je ne fais que suivre, finalement. Certaines personnes sont faites pour être ainsi toute leur vie. J'aimerais au moins essayer de ne vivre que pour moi, même si je n'en fais rien d'exceptionnel – ça n'a rien à voir. Et s'il est vrai que je nepourrais pas vivre dans une telle lumière, je ne veux pas non plus du backstage. J'ai à faire. Ça ne nous empêche pas de continuer à partager cette relation inattendue, mais honnête et salvatrice. Où est ma place ? Chacun son monde, je laisse le vent me porter pour trouver le mien.
Looking for a spark that lights the night through a teardrop in my eye. Ride on, see you, I could never go with you, no matter how I wanted to.
On lutte contre la pluie et le corps qui se rend malade, comme ça, simplement, rien besoin de plus. On regarde le chien, embêté par un bout de fil pendu à sa langue parce qu'il a mangé un bout de pull, qui essaie tant bien que mal d'attraper des mouches en s'aplatissant contre les vitres. On sort les guitares, violon, djembé, ukulélé et tambourin, et on fait vibrer nos voix cassées, quitte à faire tomber la pluie un peu plus fort. On se perd sur des chemins boueux et on fait gicler nos envies d'ailleurs. On meurt quelques heures sur le canapé en espérant se réveiller dans une autre ère, une autre île, un autre temps, peut-être. On essaie de faire les bons choix, entre la raison et le cœur qu'on hésite à remettre déjà en marche. Parce que la mécanique fragile, sauvée de justesse il y a quelques mois, n'en demanderait pas plus pour voler en éclat, planter ses boulons dans les diffuseurs de bonheur, avant de rouiller et de les abandonner à l'agonie – comme à chaque fois. Comme si on n'avait droit au bonheur que pendant un temps donné, et qu'il nous fallait immanquablement ensuite faire la queue à nouveau pour profiter d'une brève nouvelle tournée. I'll probably take another ride... another time. Et puis, sous les notes d'une musique aux accents western, dans un nuage de fumée, essayer de ne plus y penser.