aet-en-dro

Quitte tout et tu retrouveras tout.

Mercredi 30 mars 2011 à 15:31



Aujourd'hui, il s'est remis à pleuvoir. Après un long moment où porter un manteau relevait de l'indécence et où les envies de se raser la tête pour lutter contre la chaleur refaisaient surface, c'est un peu étrange. Mais agréable, au fond. On se sent coupable lorsqu'on se sent mal, alors qu'il fait beau. Au contraire le mauvais temps m'inflige toujours la volonté d'être quinze fois plus joyeuse que lui. Si la pluie s'en mêle pour laver un peu les écorchures suintantes, c'est encore mieux. Waiting to change. Qu'elle se fasse embruns ou trombes, elle est ce qui me va le mieux. Légère et salvatrice, au ras des nuages jusqu'aux entrailles de la terre, la simplicité d'un contact lorsqu'elle explose en mille gouttes évanescentes. I want to be like the water.

Essayer de tout bien faire comme il faut sans arrêt, comme on se sent robotisé. Oui maman, j'ai appelé le conseil régional. Oui Monsieur, je me suis inscrite pour l'oral de la semaine prochaine. Oui les gens, je vous ai bien photocopié mon cours en trois exemplaires. Oui Madame, j'ai bien reçu votre courrier (plein de recommandations acerbes si-vous-ne-vous-y-tenez-pas-ça-va-chier-pour-vous-venez-pas-pleurer-ça-sera-pas-notre-faute-on-vous-a-prévenu) pour faire l'état des lieux de l'appartement. Et puis après nous l'être faite voler il y a quelques semaines, quelqu'un a cette fois brûlé la poubelle de notre immeuble. Quant à moi, je me suis encore cramée la main en sortant quelque chose du four.

Then the fire fades away. C'est le cas de le dire. Tout passe, ça n'a pas vraiment d'importance. Demain il n'en restera plus rien, et on ne sentira plus qu'un léger picotement sous la peau. Il faut accepter le fait que, même en essayant, on ne peut pas tout bien faire comme il faut sans arrêt. À se remettre en question, on peut trouver des solutions pour calmer le jeu. But most of every day is full of tired excuses. Finalement, c'est peut-être se leurrer. On a tous des limites. Longtemps on se bat, on se dit que ça en vaut la peine. I wish it were simple, but we give up easily. Je voudrais dire, j'y crois toujours. It's too hard to say.

Quel est le bon choix, au final. Partir, changer, faire face à la réalité, imaginer. Les choses ne sont plus pareilles. Et puis l'année se termine, la lumière au bout du couloir. Can you help me? Can you let me go? J'évite les plans d'avenir, mais je décide quand même qu'il sera incroyable. Quel qu'il soit, cependant, je n'oublie pas. Puisqu'il y a certains faits qui, d'une façon ou d'une autre, ne changent jamais... Jamais vraiment. Encore un fois. Et puis s'en va. You're the other side of the world to me.

 

Waiting for another day, another way.


Vendredi 18 mars 2011 à 16:07

http://aet-en-dro.cowblog.fr/images/Trio.jpg
Genre, le trombi est devenu une tradition en soirée de folie...


Au Japon, ça ne s'arrange pas. C'est difficile d'être fort pour deux, contre toute épreuve. Alors ça fait du bien de craquer un peu. Et pour ça, un bourru (bourré) à lunettes et un Bisounours d'outre-atlantique sont les meilleurs compères. Au pub, le monde était vert, les déguisements affluaient et certains essayaient de faire le poirier. La bière a coulé à flots pour calmer nos gosiers secs d'avoir chanté à pleins poumons, et au bout d'un moment on a finit par faire abstraction de tout le reste. Le monde se résumait à ce bar surexcité à l'ambiance verdoyante et explosive, où notre trio initial a été multiplié par trois en l'espace de quelques heures. Ne pas trop réfléchir et profiter de ces gens, avant, on l'espère, de partir loin l'an prochain. La nuit fut mouvementée, des courses à cloche-pied vers le QG jusqu'au réveil échevelé après deux heures de sommeil, en passant par le raid brumeux chez un tel ou un tel, sans oublier les victimes : deux verres, une bouteille, une poignée de porte, et une corde de ukulélé. C'était rentable.

Il est minuit à Tokyo, il est 5h au Mali.
Quelle heure est-il au Paradis ?


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