Comme le vide peut paraître total, comme chaque minute semble être exactement la même que la précédente, comme on perd le fil de cet émerveillement absurde. On peut bien s'en vouloir, aimer à en mourir tous ceux qui nous entourent et les rues que l'on parcourt, rentrer chez soi après l'étrange tumulte qui agite des nuits par à-coups. Tous mes sentiments manifestes semblent artificiels. D'une certaine façon. Comme lorsqu'on ne parvient pas à trouver les bons mots pour exprimer une pensée. Ne pas savoir comment formuler une émotion. Si bien qu'elle a l'air fausse, une fois dehors. Mais non, pourtant. Il faudra encore que je travaille sur cette carapace patiemment forgée. Il est temps d'en montrer l'intérieur à plus d'un malchanceux, voire d'en proclamer la crémation publique en bonne et due forme. Si j'y arrive, on verra.
I miss you
And the memory machine
Making whiskey from the things
We no longer need
And you kissed me
But I was too drunk to really know
That you loved me
Enough to watch me go
I miss you