Lorsque le printemps s'invite au beau milieu du mois de février, ça a tendance à déboussoler un peu. Mais en l'espace d'une heure, on a déjà trouvé le moyen de tomber le manteau, et de se retrouver bras nus dehors à déambuler sous un vent tiède. Attablés à une terrasse autour d'un verre, on parle de la vie ici ou là-bas tout en prenant des coup de soleil sur le nez. Pas de doute, nos cerveaux réclament la fin de l'hiver à corps et à cris. Ça n'a pas duré. On n'est, malgré tout, que le 21 février. Tonnerre de Brest, mais nom de Dieu, que la pluie cesse...
Le corps conteste avec toute l'énergie dont il est capable et tombe donc malade. On se console comme on peut. Mes boucles grelots tintent dans mes oreilles ; lui, il dit « Tinkerbell ». Le thé et son nuage de lait deviennent une compagnie indispensable, les cours se multiplient, la semaine précédant les vacances semble toujours être de trop. Les livres s'amoncellent. Et puis rester là, juste sous le ciel, à se demander à quoi tout ça peut bien rimer. Il me faudrait retrouver ce vers manquant, cette note pour compléter ma musique, repartis si loin maintenant.
« No matter how careful you are, there’s going to be the sense you missed something, the collapsed feeling under your skin that you didn’t experience it all.
There’s that fallen heart feeling that you rushed right through the moments where you should’ve been paying attention. »
C. Palahniuk, Invisible Monsters
Remets-toi bien, et profite bien des vacances... à bientôt Ladybug !