aet-en-dro

Quitte tout et tu retrouveras tout.

Mercredi 19 janvier 2011 à 18:09

http://aet-en-dro.cowblog.fr/images/insecurities.jpg

 

Ça ne marchera pas. C'est tout de même formidable. S'ennuyer au lieu d'être scolairement efficace, ça a ses limites. Une heure tout au plus à écouter les travaux défoncer les murs de l'immeuble (hyperbole certaine sur ce point). Ensuite il faut bien le reconnaître, ça tient de l'insanité. Et pourtant, pour certains organismes vivants, il est possible de pousser l'indolence lit-musique-pensées sans but au-delà de cette limite. Ma personne se range donc définitivement dans la race des larves apathiques. Et malgré les pâles injonctions lancées par une obscure partie de mon subconscient, la machinerie ne se mettra pas en route pour remplir ses devoirs. Vraiment, ça ne marchera pas.

Je ne vois pas vraiment ce qu'il lui manque, à cet engin, pour être satisfait. C'est comme s'il se complaisait dans la déchéance. Lorsqu'il a tout pour fonctionner et continuer à avancer, il trouve un bug quelque part, lui accorde une importance démesurée, et se met hors service. J'imagine que certaines technologies de bas étages sont trop défectueuses pour être réparées efficacement après avoir été cassées. C'est un fait que je ne m'autoriserai certainement pas, cependant, à accepter. Les rouages vont se remettre à tourner, coûte que coûte, quoi qu'il faille entreprendre, même si ça signifie laisser quelques engrenages sur le bord de la route. Des petits bouts rajoutés ça et là, des morceaux que d'autres engins nous ont aimablement confiés pour qu'on en prenne soin. Il faudra songer à leur rendre dans les normes, se décharger du superflu, et surtout de ce qui pèse trop lourd malgré le bien que ça peut apporter, parfois.

Je suis donc un robot. Rien de nouveau, juste un peu de rouille qu'il me faut nettoyer. On se laisse trop facilement prendre l'eau. Parfois pour la bonne cause, parfois sans danger, lorsque l'eau est de ces liqueurs qui vous retournent la tête et le cœur et vous font même oublier la maladresse de votre grossier tas de ferraille. Et puis quelquefois la potion redevient eau, perd de sa magie, laisse planer le doute derrière l'enchantement. J'ai laissé mon cœur se loger ailleurs pendant que je tentais de veiller sur celui qui avait pris sa place. Que ça brûle, que ça se taillade là-dedans, on s'y fait. Jusqu'à ce qu'on perde cette foi, petit à petit, on ne sait pourquoi. Est-ce mon cœur qui cherche à reprendre sa place, ou le sien qui se retrouve trop à l'étroit ? Tu me dis de ne pas m'inquiéter et d'avoir confiance en toi. Et je sais, mais comment te dire. Comment te dire que je l'ai, cette confiance, et à quel point je t'en suis reconnaissante. Et à quel point je te l'envie. Je n'ai pas peur que tu partes. J'ai peur que ça soit mon mécanisme qui cède lâchement. Ne pas être à la hauteur, et la peur, continuellement. Que ce soit ma faute encore comme toujours. Ça ne marchera pas.


Mercredi 12 janvier 2011 à 19:25

http://aet-en-dro.cowblog.fr/images/EHirshHLedger.jpg


 

Cette chanson, ou comment faire un bond de huit ans en arrière. Oui, cette chère période de l'adolescence, où on n'a pas échappé à tous les clichés. Et surtout pas celui de jouer au rebelle sur du pseudo punk nord-américain. Et puis cette chanson. Le genre qu'on ne pouvait pas, fondamentalement, trouver bien. Mais qu'on aimait quand même. Et encore maintenant, même si on reconnaît toujours qu'on est bien loin d'un chef d'œuvre musical, entendre ce morceau fait quelque chose. Quand on avait ces looks improbables de jeunes indécis, ces comportements d'ados en crise. Évidemment que ça nous fait sourire. Mais sans tomber dans la nostalgie mal placée, au fond, c'était peut-être pas tant que ça la merde, l'adolescence...

À part ça, il faut croire que revoir Lords of Dogtown et me remettre à écouter Sum 41 affecte considérablement mon cervelet déjà malmené. Pour le meilleur et pour le pire. Aller à des festoches et y enchaîner chouille et pogos, avoir la peau et les cheveux bouffés par le sel et le soleil, vivre en maillot et short et se promener pieds nus de jour comme de nuit. Ça pourrait être l'été maintenant, oui, ça serait bien...

 
 

Samedi 8 janvier 2011 à 19:22

I love the ground whereon he stands
I wish that day would soon come
When he and I can be as one



 

Et si je choisissais de partir maintenant.
Disparaître, se perdre et si le temps pouvait s'arrêter.

C'est toujours planant la fin des partiels, d'une façon ou d'une autre. Et pourtant. On a accompli si peu, un petit semestre, un autre, rien d'extraordinaire. Qui en soit n'apporte rien, jusqu'à ce que. Il faut une sacrée confiance en l'avenir pour tenir le coup en fac. On pourrait passer des années qui ne rapporteraient rien de concret.
Et puis au diable. Aucun diplôme, aucune reconnaissance. Il est évident que ça freine sérieusement une carrière de nos jours. Mais au fond, quelle importance. Comme la vague impression que ça ne signifie rien. Même avec cette soit-disant sûreté qu'avec ces quelques mots écrits sur un papier, Licence, Baccalauréat... qu'importe. On obtiendrait quelque chose ? Je crois que si on manque de mobilisation, aujourd'hui, au sein de ces mouvement qui veulent pousser la jeunesse à l'éveil, ce n'est pas une question de motivation. Ce n'est pas qu'on ne pense qu'à nos petites personnes. C'est une question d'espoir. Il n'y a plus d'espoir. Tout ce qui compte c'est s'en sortir, à peu près, peut-être, d'une façon ou d'une autre. Qu'importe la manière, qu'importe le prix à payer, pas le choix. Changer les choses ? Tout est si flou, tout paraît si loin. Alors oui, évidemment, on se rattache à des choses sans importance. N'importe quoi. Du moment qu'on peut accéder à un semblant de bonheur.
Oui en effet c'est toujours planant de finir ses examens. Même si. Parce que bien qu'on n'aie rien, derrière, on se raccroche toujours au fil, si fragile soit-il. Peu importe. Quitte à finir fou, quitte à ne rien vouloir dire.
Ye sunavabiatch... Faut freiner sur le whisky. Sortir faire ses courses en pyjama. Même qu'on s'en fout, si les gens vous regardent, alors que vous dansez sur le trottoir sous la pluie. Cher journal, aujourd'hui le ciel était rempli de muffins. C'est l'été et il fait chaud, on a la peau salée et les cheveux comme de la paille. Regarde.... Clouds look like damn bunnies. On peut fêter ces anniversaire morbides, parce que tu sais, au fond, on finit par s'en sortir. Parce qu'à force de vivre on tue les souvenirs. Jettes tes cendres à la brume, jettes tes doutes au vent. Et laisse-les emporter tout.

 

And now I guess I'll just laugh my life away

Unbeing dead isn’t being alive

Lundi 3 janvier 2011 à 17:59

http://aet-en-dro.cowblog.fr/images/tea.jpg

Il y a un moment où il faut bien travailler et passer ses partiels. Il est un fait qu'on n'y échappe pas, surtout pas si on veut ne pas avoir à le refaire l'an prochain. Bonne résolution 2011 : avoir la licence et ne plus y revenir.

Il y a un moment où le cerveau joue à l'ordinateur défectueux : il tourne, il travaille, il surchauffe, et il plante. Et là dessus, le démarrage en mode sans échec n'existe pas. Ça se saurait. Il est un fait qu'une fois le moteur noyé, en mode veille prolongée, ça ne sert à rien de le taper contre les murs. Bonne résolution 2011 : apprendre la patience.

Il y a un moment où il faut faire preuve de retenue de façon à se tenir à ses obligations, et ne pas claquer son temps et son argent pour un allé simple outre manche. Il est un fait qu'aimer peut faire mal à vouloir s'arracher les entrailles, mais que ça ne vaut certainement pas le coup. Bonne résolution 2011 : limiter la démesure.

Il y a un moment, en somme, où il faut savoir s'avouer vaincu parce qu'il y a des choses contre lesquelles on ne peut rien. Il est un fait qu'il faudra passer les examens, passer outre les dégâts matériels ou météorologiques, faire avec la distance. Jusqu'à ce que, tout ça, ça soit terminé.


Sans faire un bruit, la neige tombera, et j'attends
que la nuit et la ronde des heures me ramènent à toi.

Et quand, sans faire un bruit, la neige, doucement, s'en ira...
c'est la nuit et la ronde des heures qui te ramènera.


Cécile Corbel



Mercredi 8 décembre 2010 à 11:58

 


I'm still enchanted
You're still implanted in me

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | Page suivante >>

Créer un podcast