Par où commencer. Chaque page blanche pose la même question. Chaque ligne noircie y répond différemment. Y a-t-il vraiment une question, y a-t-il seulement une réponse. N'y a-t-il pas simplement que des mots mis bout à bout avec lesquels on se débat, on danse, puis on discute. Les mots entre les lignes répondent à nos interrogations muettes. Il n'y a d'autre réponse que quelques tâches d'encre sur du papier. Étrange vraisemblance.
En débloquant cette porte scellée depuis des années dans mon âme, il semblerait que j'ai laissé échapper des barrières insoupçonnées. Comme si je n'existais plus vraiment, et que le monde autour était devenu aussi flou, aussi fou que je le suis. Je suis ailleurs, et l'existence des autres semble abstraite bien que perceptible. Je suis une partie de ce tout dans et avec lequel je vis, je parle, je ris, je partage. Mais détachée, rien ne semble plus avoir avoir d'importance. La musique dans les oreilles, le sourire sur les lèvres, le regard dans le ciel, j'arpente les rues en suivant la mélodie.
Quand je danse en marchant, ça fait sourire les passants...
C'est déjà ça
Et vous, où êtes-vous ?