Si je m'arrête un instant pour te parler de la vie,
c'est qu'avec toi je suis bien et que j'ai plus le goût de m'en faire,
parce que tu sais, voir trop loin, c'est pas mieux que regarder en arrière.
Et même si on sait bien que tout ne dure rien qu'un temps,
j'aimerais ça, que tu sois pour un moment
Mon étoile filante
Les Cowboys Fringants
]]>Si on verse dans la métaphore foireuse – c'est un peu ma spécialité. Il y a quelques mois, je surfais à fond au gré d'une vague inattendue, mais extrêmement bienvenue. Je n'étais pas telle Brice de Nice, à l'attendre indéfiniment et en y mettant tout mon cœur. Je flottais là à la faveur des courants, sans vraiment me soucier de l'endroit où ça allait me mener. Et puis cette vague est arrivée, sans prévenir, et j'ai tenté ma chance. Et je ne l'ai pas regretté – loin de là. Ça a duré, quelques temps. Suffisamment pour que je trouve un certain équilibre, pour que la confiance s'installe. J'ai commencé alors à relever la tête, à regarder vers un futur éventuel. Est-ce que ça m'a perturbée, est-ce pour une toute autre raison ? la vague est alors allée mourir prématurément sans que je réalise quel rocher avait bien pu l'arrêter. Dans ces cas-là, normalement, on se pose, on reprend ses esprits avant de repartir. Mais j'ai eu peur. Ce n'était pas un brusque « coup de foudre » ou quelque orage de ce genre qui m'a jetée à nouveau dans la tempête. Lorsque tout s'est arrêté, j'ai su, que j'allais tomber, couler, toucher le fond. C'était inéluctable et je n'y échapperais pas. Et ça, ça m'a fait atrocement peur. Alors quand j'ai vu une autre vague arriver, je n'ai pas cherché à être raisonnable ou intelligente. J'ai dévié de trajectoire pour la rejoindre, juste pour être sûre de ne pas sombrer – pas tout de suite. Et depuis je suis là, à glisser de plus en plus vite, et je ne sais pas comment et si je dois m'arrêter. J'ai bien peur de n'avoir fait que repousser le moment où il faudra plonger au plus profond pour trouver le moyen de remonter. Je sens que je m'enfonce entre deux eaux, incapable de prendre une décision. J'ai la certitude que si je m'abandonne à cette vague, je ne trouverai qu'un roc sur lequel je me briserai. Mais l'aventure est si belle que je me prends à espérer qu'elle finira par me mener à un rivage auquel je pourrai m'amarrer, pour longtemps. L'espoir. La force des fous. "Sanity and happiness are an impossible combination" (Mark Twain). Me reste à déterminer quelle qualité me correspond le mieux.
Le fait est qu'on ne peut jamais avoir l'esprit tranquille. Il y a toujours quelque chose à penser, quelque chose à faire, et bien évidemment les gens avec qui on a à interagir n'y mettent pas tant que ça du leur. Puisque ça serait trop simple que ça se règle facilement. Ça serait trop simple si les choses étaient bien organisées. Ça serait trop simple de nous les expliquer. C'est tellement mieux de ramer et de se noyer dans sa merde, c'est vrai, ça apprend la vie, c'est certain. Très utile. Alors bon quand on est dépassé par toutes les absurdités qu'on nous balance à la figure, on finit par plonger tout entier dans la dite absurdité, s'y perdre et ne plus en revenir. En clair, devenir con. Après on a le choix : le con qui gueule sur tout le monde, ou le con passif qui se contrefiche de tout. J'ai choisi la deuxième option. Ou plutôt elle m'a choisi, parce que je ne suis pas quelqu'un de sanguin. De toute façon je sais que m'énerver ne changera rien, alors pourquoi s'en donner la peine. Et à côté de ça, est-ce que c'est normal que des parents aient besoin de voir leur enfant craquer complètement pour arriver à se rendre compte qu'ils lui font du mal ? C'est utile, aussi, de pousser le bouchon au maximum, juste histoire de vérifier que je peux avoir des émotions ? Non, je ne suis pas un robot, et moi aussi je pète un câble. C'est pas parce que je ne passe pas mon temps à piquer des crises que je ne me rends pas compte des choses. C'est interdit de se taire, d'intérioriser ? Ça vous angoisse tant que ça que je procède de cette manière ? Je ne sais pas du tout où j'en suis et j'aurais simplement besoin de calme pour y réfléchir un peu. I guess I should thank you for your patience and kindness, golden head. En attendant il serait grand temps que le jour du départ arrive, peut-être que ça éclaircirait un peu cet immense foutoir. D'ici là, please stay tuned. Avec un peu d'aide, de private jokes et de bonne musique, je finirai bien par me calmer – comme toujours.
Tu parles trop. Tu glandes trop. Tu fumes trop. Tu joues trop. Tu réfléchis trop. Tu geek trop. Tu rêves trop.
Tu bosses pas assez. Tu dors pas assez. T'agis pas assez. Tu sors pas assez. T'oses pas assez.
Et le chien qui court après sa queue, tu crois que c'est mieux...?
Love. Faith. Hope.
And did I mention about the way you took my heart alive?
Qu'on se le dise, ce n'est pas une question de ce que je veux ou ne veux pas faire. C'est une question d'orgueil. Well screw your bloody pride. Effectivement, mais pas que. On arrive à un nouvel embranchement sur la route, et je le sais, je dois m'engager seule sur la voie qui me correspond. Pour voir ce dont je suis capable, me prouver que je peux être quelqu'un sans avoir besoin d'un autre pour exister. Je ne dis pas que je tournerai le dos à la moindre relation que je pourrai croiser, et au contraire, j'espère qu'il y aura foule sur le chemin. Mais je ne veux pas m'attacher, pas maintenant, à une âme qui poussera ma route à toujours croiser la sienne. Je veux naviguer en eaux libres, je ne suis pas prête à ce qui, je sais, est susceptible d'arriver. J'ai peur de la déception aussi, certainement, au delà des mots, je préfère entretenir cette belle image sans la ternir, parce que j'ai compris que, au fond, je ne pense pas que ça vaille le coup de prendre le risque. Et plus que tout, je veux exister telle que je suis et pour ça je dois trouver de quoi il s'agit. Je n'y arriverai pas si j'aligne continuellement ma personnalité à celui que je suis. Parce que oui, toujours, je m'adapte et oui, toujours, je ne fais que suivre, finalement. Certaines personnes sont faites pour être ainsi toute leur vie. J'aimerais au moins essayer de ne vivre que pour moi, même si je n'en fais rien d'exceptionnel – ça n'a rien à voir. Et s'il est vrai que je ne pourrais pas vivre dans une telle lumière, je ne veux pas non plus du backstage. J'ai à faire. Ça ne nous empêche pas de continuer à partager cette relation inattendue, mais honnête et salvatrice. Où est ma place ? Chacun son monde, je laisse le vent me porter pour trouver le mien.
Looking for a spark that lights the night through a teardrop in my eye.
Ride on, see you,
I could never go with you, no matter how I wanted to.
Tea. Cigarettes. Music. Movies. & Friends.
On lutte contre la pluie et le corps qui se rend malade, comme ça, simplement, rien besoin de plus. On regarde le chien, embêté par un bout de fil pendu à sa langue parce qu'il a mangé un bout de pull, qui essaie tant bien que mal d'attraper des mouches en s'aplatissant contre les vitres. On sort les guitares, violon, djembé, ukulélé et tambourin, et on fait vibrer nos voix cassées, quitte à faire tomber la pluie un peu plus fort. On se perd sur des chemins boueux et on fait gicler nos envies d'ailleurs. On meurt quelques heures sur le canapé en espérant se réveiller dans une autre ère, une autre île, un autre temps, peut-être. On essaie de faire les bons choix, entre la raison et le cœur qu'on hésite à remettre déjà en marche. Parce que la mécanique fragile, sauvée de justesse il y a quelques mois, n'en demanderait pas plus pour voler en éclat, planter ses boulons dans les diffuseurs de bonheur, avant de rouiller et de les abandonner à l'agonie – comme à chaque fois. Comme si on n'avait droit au bonheur que pendant un temps donné, et qu'il nous fallait immanquablement ensuite faire la queue à nouveau pour profiter d'une brève nouvelle tournée. I'll probably take another ride... another time. Et puis, sous les notes d'une musique aux accents western, dans un nuage de fumée, essayer de ne plus y penser.
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I'm tired of being what you want me to be,
I don't know what you're expecting of me.
Can't you see that you're smothering me,
holding too tightly, afraid to lose control?
Every step that I take is another mistake to you.
And I know I may end up failing too,
but I know you were just like me, with someone disappointed in you.
I've become so numb, become so tired
All I want to do is be more like me, and be less like you.
I wish I could say that I'm well over you but it seems like this is somehow bound to fail. I'd like to know why endings are always that complicated even when they are rightly chosen and done. It was simple to end it, always simple when you don't love anymore. It's just simple to wave goodbye when it's supposed to be so. But really, I'd like to understand why, even if there's no regrets, you always feel so miserable. I'd like to claim I'm strong and able. I know that I don't really miss you. But I clearly miss being in love with you. Here's the whole problem. And the point when I just want to shoot myself in the head, me stupid thing. Pathetic, lost thing. Lonely thing.
Dans ces cas-là on comprend mieux pourquoi tant de gens écrivent leurs chansons en anglais au lieu de rester fidèles à leur langue maternelle. Les choses ne paraissent pas si ridicules dans la langue de Shakespeare. Et pourtant, elles le sont, bon dieu. Ridicules, mièvres et inutiles. Faut croire que moins c'est noble, plus ça vous pèse.
Mais plus ça pèse, plus on se bat, aussi. Parce qu'il y a les autres, tout autour. Les autres qui font tout ce qu'ils peuvent pour leur propre vie, et on se dit simplement qu'agir autrement n'a, effectivement, aucun sens. Dire les choses au néant peut paraître grotesque, mais c'est un moyen de les mettre au clair. Je le sais bien, c'est un vide extrême. Mais lorsqu'on commence à trouver de quoi le remplir, c'est comme s'il irradiait. Alors on avance, comme toujours. Walking down Hope Street, once more. (… on the road again !).
And we'll pray, all damn day, every day,
That all this shit our president has got us in will go away
While we strive to figure out a way we can survive
These trying times without losing our minds
If you wanna kill yourself, remember that I love you
Call me up before your dead, we can make some plans instead
Send me an IM, I'll be your friend!
Plus qu'un partiel, do keep the faith laddy!
You can hold me down, take the pain away
Hope I've found, another day, like yesterday
C'est marrant de changer de portefeuille. On se rend même pas compte de tout ce qu'on accumule là-dedans. Ou plutôt, on s'en doute, étant donné qu'il déborde de partout jusqu'à craquer, causant le dit changement de portefeuille. Mais c'est seulement quand on le vide des précieux bouts de papier le remplissant (euphémisme initialement destiné à désigner l'innommable bordel vieux de six ans – au moins – qui sert de farce à l'objet) qu'on réalise qu'au fait, ce sont de vrais trésors qu'il contient. Sans tomber dans la nostalgie mièvre et larmoyante, ça fait tout drôle de retomber sur certaines choses. Des tickets de cinéma allant des Brigades du Tigre à Mon petit doigt m'a dit, en passant par le Oliver Twist de Polanski ou Indigènes. Des vieilles photos, les potes, la famille, même des ex, tiens. Des cartes de mutuelle et européennes expirées. Des feuilles de conversions euros/livres/couronnes danoises, et des vestiges de pièces qui vont avec. Des tickets de train et de métro, de France ou d'ailleurs. Des machins qui servent à rien mais qu'on a gardé quand même, genre un vieux trèfle à quatre feuilles tout desséché (même si selon certains, c'est le trèfle à trois feuilles qui envoie du steak). Des cartes de réduction pour le train en Écosse. Des papiers avec les listes de bouquins à acheter pour la fac. Des cartes de fidélités pour des magasins improbables – même qu'on a honte d'y être allé un jour. Et puis des tonnes de tickets de caisse à ne littéralement plus savoir qu'en faire. Je crois qu'on a moyen de savoir beaucoup de choses sur quelqu'un rien qu'en vidant son portefeuille – ça explique ma manie compulsive de faire subir ça à tout mon entourage.
Ça n'est pas officiel mais c'est comme si. Le sixième semestre est validé et la licence est terminée. Une nouvelle étape, quand on peut dire qu'on a bac+3 – oh yeah (Niveau qui ne sert à rien, on est d'accord. N'empêche qu'on se sent puissant). C'est enfin possible de regarder un peu plus loin. Oui non parce que bon, faut pas exagérer, accomplir une nouvelle étape dans sa vie ça ne passe pas uniquement par un changement de portef' (quoique...). En ce moment, ça passe aussi par de nouveaux films et de nouveaux artistes chaudement (et justement) conseillés. Je vais d'ailleurs en laisser un échantillon ici puisqu'on ne rencontre pas tous les jours une musique à couper le souffle malgré (grâce à ?) sa simplicité.