C’est ça le truc quand on est jeune. On croit tout mieux savoir mieux que tout le monde (les autres sont des cons, surtout s’ils ne sont pas d’accord avec nous), on est persuadés d’être les plus forts, plus fort que tout. Même si on nous met en garde, même si on est au courant. Ce n’est pas parce qu’on comprend qu’on accepte les choses. On finit par se prendre des claques et il paraît que c’est ça qui nous fait grandir.
Le problème avec les blessures c’est qu’elles évoluent toutes de la même façon. Si on se coupe le doigt ou si on s’ouvre le genou, il faut nettoyer ça un bon coup, ça pique, ça peut faire très mal, mais après ça fini par guérir et on ne garde, dans le pire des cas, qu’une cicatrice. Eh bien les blessures morales sont pareilles. Si on ne prend pas sur soi pour soigner les choses immédiatement, si on laisse la plaie s’infecter, ça fini par dégénérer et ça peut mal tourner. On garde une trace bien plus douloureuse qu’une simple cicatrice.
Et malgré tous les efforts qu’on peut faire après, c’est trop tard. Parfois on se retrouve obligé d'employer les grands moyens.
Peut-on encore aimer lorsqu’on a dû s’amputer d’un morceau de cœur ?