aet-en-dro

Quitte tout et tu retrouveras tout.

Mardi 29 septembre 2009 à 16:24

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Est-ce que l'on sait au moins pourquoi on se pose autant de questions, pourquoi, même quand tout semble aller bien, on sature notre esprit avec des doutes et des incertitudes qui n'ont pour autre aboutissement que le mal qu'ils nous font? L'intérieur de ma tête est comme une étrange forêt. Des branches entremêlées, crochues comme les peurs qui nous serrent le cœur. Des sentiers en friche, au tracé incertain, chaque fois abandonnés avant d'avoir pu mener quelque part. Des clairières lunaires dont la clarté semble cacher plus encore que l'ombre des arbres, derrière l'apparente sûreté perfide d'un sourire. Des cris d'oiseaux perdus au fond des bois comme autant de mensonges ; mais quelle est la vérité ? Des yeux étincelants sous les feuilles, plaies suintantes qui rougeoient sans jamais cesser de vous hanter. Des explosions soudaines de couleurs sous les racines épaisses et enchevêtrées, une musique douce, sous l'écorce, qui ne sait se faire entendre : tendez l'oreille. Jamais une orée, jamais une issue. Seulement un insondable fouillis discontinu, encore et encore, dont on se peut s'extirper ; une cage inviolable mais protectrice, pour sauver ce qu'il reste de raison au fond des broussailles. On ne sort pas de sa tête. Il faut vivre avec ce qu'elle nous offre. Ce ne sont jamais les personnes que l'on aurait cru qui nous manquent le plus. La nuit, je rêve, et au réveil c'est comme si toute la solitude déjà accumulée doublait de volume. Quelque chose entre nous s'est brisé. Le sentez-vous, vous aussi ?

Samedi 12 septembre 2009 à 23:21

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Ne pas parler. Surtout, ne rien dire, à personne. Je n'aime pas lorsque les gens savent. Pas parce qu'ils savent, mais à cause des conséquences que ça a. Au fait, je n'aime pas l'attitude des gens qui savent. C'est dû au fait que lorsque quelqu'un est au courant de ce qui vous arrive, il est persuadé de vous comprendre. Je ne supporte pas leurs regards ou sourires entendus à la moindre occasion, comme s'il fallait absolument qu'ils rappellent que oui, ils sont au courant de tout. Du genre « Tu vois, on est vraiment amis, je sais ce que tu ressens à chaque seconde ». Je ne joue pas les incomprises. J'aimerais juste que les gens arrêtent de croire qu'on est pareils, qu'on vit la même chose, qu'au fond ça se vaut. Sortez de ma tête.

Ce serait bien, finalement, de se contenter d'échanger. Ne me demandez pas de conseils, ne me proposez pas de jugement. Écouter, seulement, est-ce possible ? Certainement pas. Alors il ne faudrait plus utiliser de mots. Mais avec qui peut-on échanger son vécu sans même prendre la parole, sans même écrire quoi que ce soit ? Faut-il se connaître par cœur pour ça ? Ou au contraire faudrait-il se trouver face à un presque inconnu qui se contente de capter des sentiments, de se les approprier à sa guise pour ressentir quelque chose, même si ce n'est pas la même chose que vous ?

J'aimerais ne partager que des sentiments avec les gens. Du bonheur, de la mélancolie, de la fierté, de l'amusement, de l'espoir... Passer par des expériences et se contenter d'éprouver quelque chose envers ou avec quelqu'un, sans suites, sans jugements, sans que ça aie une quelconque conséquence dans le futur de la relation. Mais c'est impossible. Parce que quand quelqu'un sait quelque chose sur vous, il vous jugera et vous analysera toujours par rapport à ce vécu dans le futur. Et vice versa. On n'y peut rien.

Alors non, je ne dis rien, surtout pas. Comme pour préserver un idéal qui finira en fumée. Comme si ça pouvait m'amener quelque part de refuser les règles simples de relations sociales, comme une gamine butée ou une adolescente en crise. Comme si ça pouvait marcher. Ne me demandez pas pourquoi je dis tout ça, pourquoi je perds du temps à penser et écrire des choses aussi inutiles que ridicules. Ce qui différencie l'Homme de l'Animal, c'est la raison. Mais c'est cette même raison qui, en nous faisant dérailler, nous envoie ramper bien plus bas que les animaux. En admettant que l'Homme soit en haut de l'échelle. C'est une autre histoire.


Quant à l'image, c'est là juste parce que j'ai encore passé un bon moment à la regarder aujourd'hui. Je ne saurais vous dire exactement pourquoi, et je n'essaierai pas parce que ça deviendrait encore plus incompréhensible que ce qui précède. Si le style vous plait, merci d'aller visiter le site de l'artiste à cette adresse : http://www.2h2o.book.fr/. Ça en vaut la peine.

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