Si un jour...
Ce n'est peut-être qu'une mauvaise passe. Le temps, le froid, la fatigue, l'ambiance, le contexte, la solitude. Comme j'aimerais que ça ne soit toujours qu'une mauvaise passe qu'on puisse expliquer bêtement et qui s'en irait pour ne plus revenir. Comme j'aimerais que mes nerfs cessent de jouer à l'oscilloscope. Haut, bas. Entre l'euphorie et les bas fonds sans jamais de répit et avec si peu de demi-mesure entre chaque que ce n'est qu'une lourde chute à chaque fois. Un sommet, une chute vers le bas. Un abysse, une chute vers le haut. L'un et l'autre aussi violents, l'un et l'autre aussi fréquents.
Un jour de l'optimisme, la foi en l'avenir, au fait la confiance que le futur importe peu et que seule compte l'existence quelle qu'elle soit. Et le lendemain le défaitisme, l'amertume face au monde et ses pions, les regrets. Entre chaque une tornade. Et jamais aucune raison, aucune explication à la confusion. Comme j'aimerais qu'il y ait une solution keynésienne pour résoudre les fluctuations, les continuelles croissances et chutes du moral. Le lunatisme est-il une maladie ? Peut-on s'en guérir ?
J'aurais voulu être plus forte, faire face et grandir au lieu de régresser. J'ai promis de ne pas pleurer et je m'y suis tenu, ce qui n'est déjà pas si mal. Et pourtant si peu. Je sais que pleurer ne sert à rien d'autre qu'avoir l'air con et mal à la tête. Ce n'est pas une grande victoire que d'avoir dépassé ça. Alors quoi. J'en rêve encore, j'y pense, je me souviens d'un passé erroné et me persuade d'un futur chimérique. Ce n'est pas ça, devenir raisonnable, ce n'est pas ça. Et pourtant j'y crois, je crois en toi, même si. Même si.
Dis, quand reviendras-tu ?
… Peu m'importe, si tu m'aimes.