Entendez-vous ce matin la pluie qui tombe. Peut-être démaquillera-t-elle le monde irréel derrière nos cils alourdis par les mensonges. En perles de larmes diluées dans l'eau, désinfecter le bois de nos idées bancales. Il n'y a guère de sens à l'actualité, ou s'il en était, il s'est perdu en chemin, il y a bien longtemps, entre deux autres chimères colériques qui ont déraciné nos espoirs. Alors marchons encore, s'il le faut, à reculons, marchons vers ces trombes d'eau qui s'écroulent sur nos têtes. Laver les couloirs du cerveau, vider les tiroirs, ranger la cave et se retrancher au grenier des rêves ensablés, abrités loin des soupirs de leur réalité venimeuse. Elle n'a pas grande importance. J'ai dans une boîte des liens vers les âmes qui m'insufflent vie, eux qui d'un rien allument l'étoile en papier qui guide mes yeux sous les paupières ankylosées. Vous, qui ignorez peut-être, sûrement, la nécessité de votre existence pour la survie de cette structure déglinguée. Jamais, sans doute, n'avais-je ainsi accepté l'évidence d'une telle dépendance. Futur, présent, avenir. Chacun secondaire, face à la force calme, silencieuse et titanesque de votre vie quelque part, même loin, même vaguement, même sans le savoir. Ma tête brûle, j'euphorise, tout semble prêt à exploser en poussières d'ivresse, telle une supernova au cœur d'une artère isolée, pulsant soudain étincelles rouges sang irradiant confiance et certitudes jusqu'au bout des doigts. Une douce chaleur, le corps entier sourit, vous êtes là, malgré tout. Nul besoin de plus. Je t'aime, tu me manques. Et un jour on ira. Ensemble. Et peu importe où.
Tu sais, ces personnes qui comptent pour toi, elles ressentent sans nul doute la même chose envers toi. Juste comme ça, parce que je crois que tu l'oublies souvent.
Et ces gens qui te sont si chers, j'espère qu'ils s'en rendent compte et qu'ils y font attention. Mais je n'en doute pas vraiment ;)
Voyager, partager avec celle, celui, ceux... "the ones" comme ils disent... ÇA c'est la vie ! :D